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Combien de temps faire la diète Paléo ?

Dernière mise à jour : 1 juin 2023


Vous avez raison de vous poser cette question, car globalement, toute diète devrait se suivre selon les cas, sur une période déterminée.


Paléo, cétogène, certaines de ces diètes ou régime ou tendance alimentaire, appelé les comme vous voulez, il est important de savoir pourquoi nous les suivons, ce qui va déterminer au final la durée pendant laquelle vous devez suivre le régime Paléo.


Vous allez donc découvrir en première partie de l'article les 3 raisons essentielles, dans lesquelles je propose moi-même dans ma pratique au cabinet le régime Paléo. Comme je vous ai indiqué, c’est important de savoir et d’identifier le « pourquoi » nous souhaitons aller sur un régime paléo. Puis en deuxième partie de l'article, nous allons voir la durée et pourquoi il est dès fois nécessaire de personnaliser le régime Paléo, car oui, en fonction de votre objectif « le pourquoi », votre régime Paléo va devoir être personnalisé.


Pourquoi faire un régime Paléo ? Pour moi l’idéal est le régime méditerranéen, et si je demande à une personne de suivre un régime Paléo, il y a 3 raisons principales, et ces raisons sont en lien direct avec l’écosystème intestinal.


Cet écosystème intestinal est composé de 3 éléments : la flore intestinale que nous appelons le microbiote, la muqueuse et le système immunitaire intestinal.


Donc la première raison est que je souhaite avant tout réguler une dysbiose intestinale. C’est quoi une dysbiose ? Et bien cela indique une perturbation de l’écosystème intestinal, particulièrement le microbiote. Vous vous souvenez, l’écosystème intestinal est composé de 3 éléments, microbiote, muqueuse et système immunitaire intestinal. Donc si je propose un régime Paléo, c’est que je sais qu’il y a une dysbiose (de par l’étude des symptômes de la personne, et ou par une analyse de selles). Et en effet, il y a plusieurs symptômes qui peuvent nous mettre en alerte face à une dysbiose intestinale, et personne n’a envie d’avoir une dysbiose, car cela impact la santé globale de la personne : fatigue, diarrhées, constipation, ballonnements, déficit immunitaire… Nous voulons un microbiote en symbiose.


Deuxième raison, en cas d’hyperperméabilité intestinale. En fait la muqueuse intestinale qui est en d’autres termes la paroi interne de l’intestin grêle, est une membrane très fine et plissée qui revêt l’intestin. Les cellules qui composent la muqueuse se renouvellent tous les 2 jours, elles sont reliées entre elles par une structure appelée jonction serrée, qui laisse passer les nutriments (vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras…), et sert aussi de barrière aux substances potentiellement toxiques : parasites, virus, bactéries, aliments incomplètement digérés… Par contre, chez certaines personnes, cette muqueuse intestinale est fragilisée, et ne fonctionne pas correctement, laissant passer dans le sang des substances indésirables. Pas top. Pourquoi ? Car comme dans la dysbiose que nous avons vu avant, là cette mauvaise étanchéité pourrait être à l’origine non seulement de symptômes, mais de pathologies intestinales, et aussi extra intestinales, comme des maladies auto-immunes et des désordres métaboliques : diabète de type 1, 2, sclérose en plaque, thyroïdite de Hashimoto, polyarthrite rhumatoïde, vitiligo, eczéma, toute maladie inflammatoire…


Troisième raison, en cas de problématique lié au système immunitaire intestinal qui est en fait bien souvent le résultat d’une dysbiose et d’une hyperperméabilité intestinale. Dans ce cas de figure, les personnes vont faire face à des pathologies chronique, et l’ensemble des systèmes peuvent être touché. Donc cela peut être une infection fongique comme avec la candidose qui revient régulièrement malgré la prise d’antifongique. Cela peut toucher le système urinaire (cystite à répétition…), la peau (démangeaison, eczéma, psoriasis…), respiratoire (bronchite à répétition là aussi…). Bref, une détérioration de l’écosystème intestinal se fait par étape, et quand la maladie est là, c’est qu’il est impératif de faire un travail au niveau de cet écosystème (souvenez-vous microbiote, muqueuse, et système immunitaire intestinal).


Et afin de faire un travail sur cet écosystème, je souhaite déjà avoir une action anti-inflammatoire avec l’alimentation. Et pour ça, j’évite l’ensemble des aliments pouvant promouvoir ou entretenir un processus inflammatoire. Quels sont ces aliments ? Et bien ceux qu’évite le régime Paléo :

- les sucres,

- les légumineuses,

- les produits laitiers,

- les céréales,

- les huiles végétales raffinées (maïs, soja…),

- graisses trans,

- additifs,

- aliments transformés…


Tout ça peut aggraver, voir entretenir une inflammation. Alors, il est certains qu’il n’y a pas que le facteur alimentation qui va régler une problématique liée à votre écosystème intestinal, il va falloir travailler sur les raisons (et dans ce sens le nutritionniste à une vision globale, que nous pourrions appeler holistique qui va prendre en compte votre hygiène de vie globale – rythme de travail, activité physique, stress...


Car comprenez bien que même si je vous donne un plan alimentaire, des suppléments, mais si vous ne travaillez pas sur l’origine du problème, réduire un stress important par exemple, et bien cela ne va pas fonctionner. Il va falloir déjà travailler sur la réduction du stress, et ensuite, ou en même temps introduire les conseils (alimentaire, prise de suppléments, activité physique adapté aux capacités de la personne bien-sûr, revoir son rythme circadien peut-être…). Il y a d’autres choses à travailler… Oui pas si simple.


Mais vous savez quoi, étape par étape, il faut définir une priorité et faire en fonction des possibilités. En tout cas, l’alimentation est essentielle, et je vais travailler en même temps sur la problématique de la personne. Et là je vais utiliser des compléments différents et personnaliser le traitement. Est-ce qu’il y a simplement une dysbiose, ou en plus une perméabilité intestinale, et une problématique au niveau immunitaire intestinale. Nous sommes tous différent, et je vais devoir personnaliser mes conseils et les suppléments. Sans compter que si la personne souffre en plus d’une intolérance à l’histamine, je vais devoir enlever aussi certains légumes et certains fruits du régime Paléo normalement autorisé. Idem si la personne souffre d’une pathologie particulière.


Vous voyez, ce n’est pas simple de donner des conseils car vous êtes unique de par votre patrimoine génétique, hygiène de vie (votre profession, votre niveau d’activité physique, votre niveau de stress, votre pathologie ou problématique de santé…). Il faut adapter les conseils. Alors pour la durée, enfin on y vient, et bien celle-ci va dépendre de vous, de vos capacités d’auto-guérison, et de motivation à modifier votre hygiène de vie (rappelez-vous l’origine du problème).


Alors il est évident que si c’est une dysbiose intervenue après la prise d’antibiotique ou intoxication alimentaire, en 2-3 mois, nous pouvons avoir d’excellents résultats.


Si la personne souffre d’une dysbiose, perméabilité intestinale, et à une pathologie comme une maladie auto-immune, il faudra peut-être 2 ans avant qu’elle puisse à nouveau manger l’ensemble des groupes d’aliments.


Et en cas de certaines pathologies, de facteurs génétiques, il va falloir suivre sur le régime sur le long terme, qui sera aussi le plus souvent à personnaliser.


Faire un travail sur l’écosystème intestinal, et sur l’hygiène de vie de la personne demande du temps. Au niveau alimentaire, le but est toujours de m’approcher au maximum du régime méditerranéen, je veux que la personne soit capable de manger l’ensemble des groupes d’aliments, et ne pas avoir des troubles digestifs en mangeant tel ou tel aliment.


La solution n’est pas d’éviter pour toute la vie les aliments qui sont devenus pour vous une source de troubles digestifs, mais bel et bien trouver la cause du problème, et travailler dessus. Alors après il y a la réintroduction alimentaire, et oui, vous allez progressivement manger à nouveau des céréales, tubercules et légumineuses.


Pourquoi ? Car ces groupes d’aliments contiennent des fibres spécifiques, permettant le développement d’un microbiote en symbiose (équilibre) pour beaucoup d’entre nous. C’est pour cela que je donne toujours des fibres alimentaires en complément lors d’un régime Paléo (qui évite ces aliments), pour ne pas avoir un effondrement des bonnes bactéries. Là aussi, la réintroduction de certains aliments est plus ou moins rapide chez les personnes.


En tout cas, si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet de l’impact positif des fibres sur le microbiote, je vous laisse découvrir mon article sur le sujet.




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